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Afrique: les premiers drones made in Cameroun montés par une startup ambitieuse.



William Elong, jeune entrepreneur camerounais, conçoit des drones “made in Africa”.


Ce jeune homme a déjà fait l’objet de nombreux articles car son parcours mérite le respect.


Il a été le plus jeune diplômé de l’Ecole de Guerre Economique de Paris à 22 ans puis a créé Will & Brothers dont l’objet est de fabriquer des drones low cost en Afrique.


Il a également été retenu dans le célèbre classement des “30 under 30”, les top 30 jeunes entrepreneurs africains les plus prometteurs identifiés par le magazine Forbes en 2016.

Le potentiel de création de valeur des drones pour l’Afrique est considérable.


Sa géographie s’y prête bien: des grandes distances et, si l’on met de côté les grandes métropoles, des territoires à densité modérée.


Les drones peuvent changer la donne et relever certains défis auxquels font face des pays en Afrique, par exemple:


  • L’optimisation des récoltes agricoles par analyse des cultures et des sols

  • La lutte contre le braconnage, la lutte contre la pêche illégale

  • La surveillance des fuites de pipeline et plus généralement la surveillance des infrastructures

  • La cartographie des territoires en complément de l’imagerie satellite

  • Le transport d’urgence de fournitures sanitaires ou vers des zones difficiles d’accès

  • La couverture réseau télécoms en local.


L’intérêt du drone est sa capacité à s’affranchir des contraintes géographiques et des développements d’infrastructures au sol couteuses. Cette innovation de rupture pourrait permettre de « sauter une étape », comme l’avait permis en son temps le téléphone portable comme moyen de communication à la portée du plus grand nombre, plus adapté et économique que le réseau de téléphonie fixe classique.


C’est l’opportunité de mener une politique drones propre à chaque pays, de privilégier les cas d’usage vraiment pertinents dans le contexte spécifique du pays et de favoriser l’essor des économies et des entreprises locales.


Peu de pays africains aujourd’hui ont développé une réglementation spécifique aux drones. Mais au fur et à mesure que les drones deviennent accessibles au plus grand nombre, professionnels et particuliers, la non-réglementation ou la sur-réglementation vont atteindre leurs limites, car le risque est la multiplication des vols illégaux dans des conditions inadéquates, entraînant des risques de sûreté.


L’Afrique du Sud par exemple a mis en place une règlementation spécifique aux drones très exigeante et les autorités estiment qu’il y aurait 2 à 3 fois plus de vols illégaux que de vols légaux sur leur territoire.


Il est préférable d’avoir une approche pragmatique, proactive, de manière à ce que les autorités restent en contrôle et fixent au préalable le cadre qui leur convient, y compris en terme de sécurité nationale et de sûreté aérienne, et dans lequel acteurs nationaux et étrangers, devront s’insérer.


Retrouvez l’article publié dans Libération le 26 février 2018:



Anne-Lise Scaillierez


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